C’est dans le Stars Line n°56 (daté novembre-décembre 2006) qu’était parue la première interview de Shy’m faite par la rédaction pour la sortie de son premier single « Femme de couleur » et de son premier album Mes fantaisies. Une interview à relire en écoutant À nos dix ans, le premier Best of de Shy’m, sorti le 9 octobre dernier sur lequel on retrouve ses plus grands tubes et deux inédits.
Le premier titre de ton album c’est « Shy’m » dans lequel tu dis « laisse-moi présenter mon son, ma vie, mes pensées, mes visions », alors je te laisse faire :
Dans mon album il y a des univers très soul, très posés et
au contraire il y a des titres sur lesquels je peux bouger comme
« Shy’m » où je me présente en disant que j’adore la musique mais
aussi la danse qui sont deux facettes complémentaires de ma personnalité. Je
trouve que c’est une façon plutôt sympa de se présenter.
C’est pour ça que le clip « Femme de couleur »
se termine par une séquence danse ?
Oui, je ne voulais pas arriver avec ce premier titre et
attendre le second pour montrer que je dansais. Je voulais montrer de quoi
j’étais capable, sans mettre d’artifice, sans mettre de danseur : je
voulais faire mon show.
Cette passion pour la musique et la danse remonte à
quand ?
C’est une question à laquelle j’ai du mal à répondre car je
suis née avec. J’ai toujours trouvé ça normal d’être attirée par la chanson, la
danse et le dessin. J’ai toujours baigné dans un univers artistique. Quand on a
commencé à me dire que je dansais et chantais bien, j’ai commencé à prendre des
cours de danse.
Et les cours de chant ?
J’en ai pris plus tard. Je ne voulais pas suivre des cours avec
plusieurs personnes car j’étais timide, mais comme les cours particuliers
coûtaient chers alors j’ai attendu plus tard quand j’ai eu 16/17 ans.
Tu viens de faire référence à ta timidité, je crois que
ton nom vient de ce trait de caractère ?
C’est vrai que je ne voulais pas garder mon prénom car c’est
quelque chose d’intime. Je ne voulais pas non plus un pseudo qui ne veuille
rien dire. Je voulais quelque chose qui me corresponde. Toute petite j’étais
très timide, très réservée, c’était presque maladif mais forcément avec la
maturité et avec la danse, qui a été une grosse thérapie pour moi, j’ai vaincu
cette timidité même si je garde encore un peu de ce trait de caractère en moi,
alors c’est pourquoi j’ai choisi Shy’m, Shy (ndlr-qui veut dire timide en anglais)
et le M, c’est parce que mon père est Martiniquais.
Le déclencheur de ta carrière c’est ta rencontre avec
K-Maro, comment s’est passé la rencontre ?
Au début c’était assez froid. (Elle regarde une photo de
K-Maro accrochée dans la salle) Comme tu peux le voir, le monsieur n’est pas
très chaleureux dans son visage (rires) en particulier sur cette photo. J’avais
démarché plusieurs maisons de disques dont Warner et Cyril travaillait avec
Warner. J’avais laissé des maquettes avec des photos, il les a vues et il a
tenu à me rencontrer en studio pour me faire chanter en live. On s’est
rencontré durant 1h30 et là il y a eu comme un flash. Quelques jours après je
suis partie à Montréal. C’est vrai que pendant le rendez-vous je n’avais aucune
idée de ce qu’il pensait. Il était tellement neutre dans ses expressions que je
ne savais pas ce qu’il pensait. Au final, il a rappelé deux jours après.
Concrètement, il s’est impliqué comment dans
l’album ?
Il a écrit tous les textes. Je suis allée faire plusieurs
sessions d’enregistrement à Montréal. Les premiers temps on a beaucoup discuté
pour qu’il apprenne à me connaître de façon à ce qu’il puisse écrire des
chansons qui me ressemblent vraiment. Après on a écouté plein de prods, il y
avait des sons qui nous inspiraient des thèmes. À la fin de chaque texte il me
faisait écouter la maquette et quand ça ne me plaisait pas, il changeait :
c’est vrai qu’il a toujours demandé mon avis.
Tu pourrais dire que c’est un album
autobiographique ?
Pas vraiment parce que ce n’est pas moi qui aie écrit les
textes mais c’est vrai que tous les titres parlent de moi, de ma vie de mes
relations. K-Maro a bien fait son travail car il a su rentrer dans mon
personnage en prenant une plume plus féminine.
Dans l’album, qu’elle est ta chanson préférée ?
Plus particulièrement, il y en a deux. « Ta lady »
qui est le morceau soul de l’album et « Rêves d’enfant ». Autant je
vais m’amuser sur des titres qui bougent pour danser, autant sur des titres
comme ces deux là, j’avais presque des larmes aux yeux.
Petite ta maman voulait que tu fasses « Miss
France », aujourd’hui que tu as pris une autre voie, elle pense quoi de ce
qui t’arrive ?
Elle est très contente, très heureuse et très fière. Miss
France ce n’était pas forcément un rêve, c’était juste l’image que cela
renvoyait. Elle a toujours vu que j’étais passionnée par la danse et la
musique, mais à 16 ans je lui ai annoncé que je voulais arrêter les cours, elle
m’a dit tu passes d’abord ton bac. Après, j’ai tout de suite fait des
maquettes, elle voyait que ce n’était pas une passion passagère. Quand elle a
vu que j’avais signé et que j’intéressais des gens, elle a été rassurée.
Mate la vidéo de « Tandem » de Shy’m :
En bonus, la première dédicace de Shy’m pour les lecteurs de Stars Live.
> À nos dix ans, le best of de Shy’m, déjà dispo (Warner Music France)
Le site de Shy’m c’est > ICI <
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